«Killian pousse et il dit tapette !!!? Vous étiez au courant Madame la directrice ?
Non, évidemment !»
En pleine réunion parents/profs, le papa de Martin monte au créneau et nous raconte
son enfance, sa cour d’école en béton, ses caïds, ses peurs et son improbable apprentissage
des coordonnées de la vie grâce aux films de série B.
Un jour ou l'autre, on a tous besoin de quelqu'un qui nous file quelques billes.
Sans avoir lu Pédagogie Magazine, à mille lieues d'une transmission réfléchie,
Et avec sa queue, il frappe est une leçon de vie tendrement bordélique.
Ce spectacle a reçu l'aide à la création du Département de la Charente
Non, évidemment !»
En pleine réunion parents/profs, le papa de Martin monte au créneau et nous raconte
son enfance, sa cour d’école en béton, ses caïds, ses peurs et son improbable apprentissage
des coordonnées de la vie grâce aux films de série B.
Un jour ou l'autre, on a tous besoin de quelqu'un qui nous file quelques billes.
Sans avoir lu Pédagogie Magazine, à mille lieues d'une transmission réfléchie,
Et avec sa queue, il frappe est une leçon de vie tendrement bordélique.
Ce spectacle a reçu l'aide à la création du Département de la Charente
« Quand j'avais douze ans, j'étais aussi maigre et craintif qu'un petit oiseau tombé du nid.
La vie m'apparaissait comme un océan furieux et moi, sur son bord, je le regardais avec terreur,
convaincu qu'un jour il m'emporterait avec lui et qu'on ne me verrait plus jamais. »
Thomas Gunzig.
Et avec sa queue, il frappe est un dialogue entre un père et un fils. Un fils présent une semaine sur deux. Un père qui tente de préserver le temps de la mère comme le dit ce con de psy mais qui sait qu'il doit établir un dialogue avec ce fils. Maintenant. Ils ont cinq minutes. La cloche n'a pas encore sonné...
Car voilà, ce fils lui avoue qu'il a peur d'aller à l'école parce qu'un de ses camarades le traite de tapette. Son père va alors, comme il peut, avec ses mots à lui, avec ses références, lui donner des armes, lui donner des exemples, lui révéler comment lui, à son âge, s'est sorti d'une situation similaire : il a regardé tous les films d'horreur, slashers, rapes and revenge, zombies, cannibals... qui lui passaient sous la main. Il a, de cette façon, appris les coordonnées de ce monde sans pitié et acquis des armes pour survivre. Et surtout, surtout, il a osé inviter Katia N'Guyen-Courvoisier à sa boum. Mais c'est déjà presque une autre histoire...
Autre histoire également que le décès de ce frère (Tonton François) dont on évoque le souvenir tout au long de la pièce pour finir par révéler l'absurde et triste fin :
Dans Halloween 7, (Mike Myers), on le décapite !
Mais il survit encore.
Et puis dans le 8,
on l'électrocute et on le brûle
mais il survit encore !
Mais mon frère,
lui, il est mort étouffé en enfilant son pull.
T'imagines... (...)
Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à tout ça quand Geoffrey, il a dit son : " Ca va les pédés ? "
Les films d'horreur et de série Z en général sont donc bien ici un prétexte, une toile de fond à un questionnement plus vaste et plus profond : l'enfance, et sur la difficile construction de l'adolescent. Ces deux questions sont en outre abordées sous deux angles différents : celui, au présent, du gamin qui se fait traiter de tapette et celui, pétri de nostalgie de ce père qui s'en est sorti. Ce père qui n'est pas aujourd'hui, à la bonne place, pour évoquer tout cela. Car, il y a du public et, de fait, de l'impudeur à raconter vaillamment, devant une foule de parents médusés, comment la scène à l'arrière du restaurant dans La Fureur du dragon a radicalement changé sa vie.
Ce père qui tente de donner à son fils les coordonnées de ce monde.
Mais il nous parle également de ce - difficile - dialogue entre un père et un fils. De ce fossé générationnel, de cette distance que les adultes mettent dans l'éducation pour ne pas interférer dans la construction de l'enfant mais aussi dans cette volonté toujours présente de faire en sorte que leurs enfants s'en sortent mieux qu'eux.
Ce texte confronte deux espaces temps différents : celui des années 80, privé de dialogues, fait de non-dits et de demi-mots, et celui des années 2000 où les parents (ici séparés) tentent par tous les moyens de communiquer (mot-clef du XXI° siècle) avec leur enfant. Faire en sorte de ne jamais rompre le contact. De ne pas laisser leur enfant leur échapper. Laisser leur enfant glisser... Quitte à le faire lors d'une inopportune prise de parole en pleine réunion de départ pour une classe verte et à employer des exemples et des mots dénués de sens pour la nouvelle génération.
Enfin, et c'est sans doute un des points les plus importants de cette présentation, Et avec sa queue, il frappe est un texte incroyablement drôle, caustique, d'un humour fin, extrêmement rythmique. Belge. Le plaisir des lectures est prolongé dans le travail sur le plateau et c'est une base évidente. Toutes les notions développées plus haut seront diluées dans cet humour noir, impoli parfois, sans contrainte, sans politiquement correct.
Libre.
Ce spectacle sera Tout Public à partir de 12 ans.
Il pourra être proposé en séances scolaires pour des classes de 4°/3°, voire de 2ndes. Il pourrait être accompagné d'un événement pédagogique autour du mal-être à l'école, de l'intégration, du passage à l'âge d'adolescent animé par des spécialistes (débat – conférence...).
Matthieu Lermite
La vie m'apparaissait comme un océan furieux et moi, sur son bord, je le regardais avec terreur,
convaincu qu'un jour il m'emporterait avec lui et qu'on ne me verrait plus jamais. »
Thomas Gunzig.
Et avec sa queue, il frappe est un dialogue entre un père et un fils. Un fils présent une semaine sur deux. Un père qui tente de préserver le temps de la mère comme le dit ce con de psy mais qui sait qu'il doit établir un dialogue avec ce fils. Maintenant. Ils ont cinq minutes. La cloche n'a pas encore sonné...
Car voilà, ce fils lui avoue qu'il a peur d'aller à l'école parce qu'un de ses camarades le traite de tapette. Son père va alors, comme il peut, avec ses mots à lui, avec ses références, lui donner des armes, lui donner des exemples, lui révéler comment lui, à son âge, s'est sorti d'une situation similaire : il a regardé tous les films d'horreur, slashers, rapes and revenge, zombies, cannibals... qui lui passaient sous la main. Il a, de cette façon, appris les coordonnées de ce monde sans pitié et acquis des armes pour survivre. Et surtout, surtout, il a osé inviter Katia N'Guyen-Courvoisier à sa boum. Mais c'est déjà presque une autre histoire...
Autre histoire également que le décès de ce frère (Tonton François) dont on évoque le souvenir tout au long de la pièce pour finir par révéler l'absurde et triste fin :
Dans Halloween 7, (Mike Myers), on le décapite !
Mais il survit encore.
Et puis dans le 8,
on l'électrocute et on le brûle
mais il survit encore !
Mais mon frère,
lui, il est mort étouffé en enfilant son pull.
T'imagines... (...)
Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à tout ça quand Geoffrey, il a dit son : " Ca va les pédés ? "
Les films d'horreur et de série Z en général sont donc bien ici un prétexte, une toile de fond à un questionnement plus vaste et plus profond : l'enfance, et sur la difficile construction de l'adolescent. Ces deux questions sont en outre abordées sous deux angles différents : celui, au présent, du gamin qui se fait traiter de tapette et celui, pétri de nostalgie de ce père qui s'en est sorti. Ce père qui n'est pas aujourd'hui, à la bonne place, pour évoquer tout cela. Car, il y a du public et, de fait, de l'impudeur à raconter vaillamment, devant une foule de parents médusés, comment la scène à l'arrière du restaurant dans La Fureur du dragon a radicalement changé sa vie.
Ce père qui tente de donner à son fils les coordonnées de ce monde.
Mais il nous parle également de ce - difficile - dialogue entre un père et un fils. De ce fossé générationnel, de cette distance que les adultes mettent dans l'éducation pour ne pas interférer dans la construction de l'enfant mais aussi dans cette volonté toujours présente de faire en sorte que leurs enfants s'en sortent mieux qu'eux.
Ce texte confronte deux espaces temps différents : celui des années 80, privé de dialogues, fait de non-dits et de demi-mots, et celui des années 2000 où les parents (ici séparés) tentent par tous les moyens de communiquer (mot-clef du XXI° siècle) avec leur enfant. Faire en sorte de ne jamais rompre le contact. De ne pas laisser leur enfant leur échapper. Laisser leur enfant glisser... Quitte à le faire lors d'une inopportune prise de parole en pleine réunion de départ pour une classe verte et à employer des exemples et des mots dénués de sens pour la nouvelle génération.
Enfin, et c'est sans doute un des points les plus importants de cette présentation, Et avec sa queue, il frappe est un texte incroyablement drôle, caustique, d'un humour fin, extrêmement rythmique. Belge. Le plaisir des lectures est prolongé dans le travail sur le plateau et c'est une base évidente. Toutes les notions développées plus haut seront diluées dans cet humour noir, impoli parfois, sans contrainte, sans politiquement correct.
Libre.
Ce spectacle sera Tout Public à partir de 12 ans.
Il pourra être proposé en séances scolaires pour des classes de 4°/3°, voire de 2ndes. Il pourrait être accompagné d'un événement pédagogique autour du mal-être à l'école, de l'intégration, du passage à l'âge d'adolescent animé par des spécialistes (débat – conférence...).
Matthieu Lermite